Une députée alerte sur les dangers des médicaments aromatisés

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By Laure De Charette Last modified on 8 août 2017 17h46
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560Un Français dépense en moyenne 560 euros par an en médicament.

Ils soignent, et en plus, ils ont un goût agréable. Et c’est bien là tout le danger !

Un paquet de bonbons ?

La députée de Gironde, Michèle Delaunay, se lance dans une croisade contre les médicaments aromatisés. Efferalgan « capuccino », Fervex « framboise » ou Smecta « fraise » : depuis plusieurs mois, les laboratoires redoublent d’imagination pour faire ingérer aux Français des comprimés parfumés.

Mais « ce ne sont pas des friandises ! » s’insurge, à juste titre, la députée, qui a envoyé un courrier à la ministre de la Santé, Marisol Touraine. Elle alerte sur le risque de surconsommation, et sur la dangerosité potentielle de ces médicaments. Car aucun d’entre eux n’est inoffensif. Ainsi, malgré son apparente banalité, le paracétamol n’est pas dépourvu d’effets indésirables. Pris à haute dose, il peut être toxique pour le foie mais augmente aussi de 20% le risque de maladies cardiovasculaires.

Un marketing déplacé

« S’il peut être pertinent de donner une saveur agréable pour les enfants en bas âge pour parvenir à les traiter, il n’est en revanche pas souhaitable que des médicaments pour enfants et adultes, deviennent un produit de consommation marketing avec un choix de goûts et de saveurs innovants et « à la carte » écrit-elle.

D’après elle, les industriels du médicament doivent cesser de développer des produits qui ont pour seul objet de séduire des consommateurs en dehors du seul effet thérapeutique. Cette banalisation de médicaments facilement accessibles chez tout pharmacien est dangereuse en soi : les médicaments sont bénéfiques pour leurs effets thérapeutiques, mais ils ont obligatoirement une toxicité quand les doses ou les indications ne sont pas observées.

Ces pratiques doivent donc être, selon la députée, à l’avenir davantage encadrées et réglementées. Les emballages « attractifs » doivent demeurer dans des limites de grande sobriété et le strict respect de la dose doit être rappelé en même temps que la mention de l’aromatisation.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique.Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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