Petit à petit, la santé des adolescents s’empire. En 2017, les élèves de troisième sont plus nombreux à être en surcharge pondérale et à avoir des troubles respiratoires, nous apprend une étude de la DREES, le service des statistiques du ministère de la Santé.
L’obésité concerne désormais 5,2% des adolescents
Les adolescents d’aujourd’hui ne sont plus en aussi bonne santé que les adolescents d’il y a dix ans : c’est le message qui se dégage à la lecture d’une étude de la DREES sur l’état de santé des collégiens de troisième. En 2017, 18% d’entre eux sont atteints de surcharge pondérale (contre 17% en 2009). Cette dernière concerne d’ailleurs davantage de filles que de garçons (20%, contre 17%). Quant à l’obésité, elle concerne 5,2% des élèves de troisième, alors même qu’elle concernait 3,8% d’entre eux en 2009.
L’étude nous apprend aussi que les collégiens perdent les bonnes habitudes. En 2017, 63% des élèves de troisième prennent le petit déjeuner, alors qu’ils étaient 68% à le faire en 2009. Le mode de vie des collégiens se caractérise aussi par une importante sédentarité. En effet, la moitié des collégiens des classes de troisième consacrent au quotidien au moins 3 heures 30 aux écrans, et 10% ont un temps d’exposition supérieur à 6 heures par jour.
Des différences importantes selon le milieu d’origine
L’étude nous apprend que 24% des enfants d’ouvriers sont en surcharge pondérale, et 8% sont obèses, contre respectivement 12% et 3% des enfants de cadres. Il en va de même pour les élèves scolarisés en éducation prioritaire : 25% d’entre eux sont en surcharge pondérale, contre 17% des élèves scolarisés hors des zones d’éducation prioritaire.
Et ce n’est pas étonnant, étant donné leur mode de vie. La même étude fait état d’une importante sédentarité chez les enfants d'ouvriers, puisque 81% d’entre eux passent plus de 2 heures par jour devant les écrans, contre 61,4% des enfants de cadres. Par ailleurs, si 70% des enfants de cadres prennent le petit déjeuner tous les jours, seuls 59% des enfants d’ouvriers font de même. Enfin, le milieu d’origine influe sur la santé bucco-dentaire : 77% des enfants de cadres n’ont aucune carie, contre seulement 59% des enfants d’ouvriers. Et pour cause : si 86% des enfants de cadres se soumettent à un examen chez le dentiste au moins une fois par an, seuls 64% des enfants d’ouvriers font de même.