Pour faire face à la pandémie de covid-19 qui touche déjà 155 pays dans le monde et qui a déjà fait plus de 7.000 morts, les laboratoires pharmaceutiques multiplient les recherches et les essais cliniques. La commercialisation des vaccins n'est en revenche pas attendue avant la fin de l'année.
La course contre la montre pour la recherche d'un vaccin et d'un traitement contre le coronavirus est lancée. Pour lutter contre un virus, deux solutions sont possibles : un traitement, qui permettrait de soigner les malades déjà infectés et contenir l’épidémie, ou un projet de vaccin, plus long à développer, mais qui empêcherait une nouvelle épidémie pour les mois et les années à venir.
À l’heure actuelle, c’est le Remdesivir, un antiviral injectable du laboratoire Américain Gilead, qui est jugé comme le traitement le plus prometteur contre le Covid-19. Il a été développé contre le virus Ébola, mais sans grand succès. L’antiviral n’a pas encore été approuvé, mais a déjà été utilisé pour soigner des patients atteints du coronavirus en Chine ainsi qu'aux États-Unis et en France.
De tous les médicaments en lice pour combattre le Covid-19, c’est lui qui pourrait être le premier à arriver sur le marché. Selon le directeur de l’Institut national américain des maladies infectieuses Anthony Fauci, expert de Donald Trump sur le coronavirus, cet antiviral pourrait être disponible « dans les prochains mois ».
USA : premier essai clinique
Les États-Unis ont de l’avance dans cette compétition puisqu’ils ont commencé le premier essai clinique d'un vaccin contre le nouveau coronavirus lundi 16 mars. Celui-ci se nomme mRNA-1273 et a été développé par des scientifiques des Instituts nationaux de santé américains (NIH) et de l’entreprise de biotechnologies Moderna.
Les tests seront réalisés sur 45 adultes en bonne santé, âgés de 18 à 55 ans pendant six semaines. « Nous ne savons pas encore si ce vaccin entraînera une réponse du système immunitaire ou s’il est sûr », indique Lisa Jackson, chercheuse au Kaiser Permanente de Seattle. Selon les autorités américaines, le vaccin ne sera cependant pas commercialisé d’ici un an et demi.
La France se met aussi dans la course
Le groupe pharmaceutique français Sanofi et l’Américain Regeneron ont eux aussi débuté lundi 16 mars l'essai clinique de leur médicament Kevzara. Cet immunodépresseur avait été lancé par les deux laboratoires en 2017 pour traiter la polyarthrite rhumatoïde. Ces derniers précisent que leur traitement pourrait jouer un rôle dans la réponse inflammatoire des poumons des patients sévèrement touchés par le Covid-19. 400 patients devraient être recrutés.
En attendant, le développement d’un vaccin, la seule solution pour limiter la propagation du virus reste de respecter les gestes barrière mis en place par le gouvernement, ainsi que les mesures de confinement. À noter que seuls 20% des cas de coronavirus sont jugés « graves » dont 6% critiques.