Les magasins rouvrent leurs portes lundi 11 mai 2020 et parmi eux les magasins de prêt-à-porter. Dans ces derniers, en temps normal, les essayages sont la norme : acheter un vêtement sans savoir s’il vous va ou non ce n’est pas dans les habitudes. Mais, du coup, qu’en sera-t-il de la sécurité sanitaire des clients ?
Les essayages sont autorisés, aux magasins de protéger les clients
Ouvrir un magasin de vêtements sans autoriser les essayages en cabine aurait été impossible : la Fédération nationale de l’habillement (FNH) a donc donné ses préconisations pour que la sécurité du personnel et des clients soit respectée.
En l’occurrence, dans un guide publié à destination des professionnels de l’habillement, la FNH a donné quelques précisions par rapport aux règles sanitaires que doivent respecter toutes les entreprises en France du fait du coronavirus et qui, elles, sont établies par le ministère du Travail et celui de la Santé. Mais chaque métier étant différent, chaque entreprise va devoir s’adapter.
Pour l’habillement, la FNH semble indiquer que l’essayage peut être réalisé si on respecte quelques règles assez simples :
- Port du masque pour tout client souhaitant essayer un vêtement ;
- Nettoyage régulier des cabines d’essayage ;
- Mise à disposition de gel hydroalcoolique,
- Limitation des retours (ce qui ne manquera pas de créer quelques conflits avec les clients) ;
- Mise en quarantaine des vêtements essayés et non achetés.
Une quarantaine de 4 heures pour les vêtements risque d’être insuffisante
Concernant la quarantaine demandée par la FNH, elle risque de poser quelques problèmes : elle est de 4 heures minimum. La FNH précise « le passer éventuellement à la vapeur avec désinfectant ». Une étape qui devrait être obligatoire car la seule quarantaine risque de ne pas être suffisante.
Selon une recherche publiée sur la revue The Journal of Medical Infections fin février 2020, le coronavirus Sars-CoV-2 responsable de la maladie covid-19 aurait une durée de vie sur les surfaces similaires à celle des autres coronavirus. Sur les tissus, elle est de près de 12 heures selon les conditions, soit trois fois plus que la durée de quarantaine préconisée par la FNH.
Sur les plastiques et les aciers inoxydables, présents en masse dans les cabines d’essayage, elle est bien plus longue : 2 à 3 jours. Le shopping de vêtements présente donc un réel risque de contamination involontaire entre un malade asymptomatique, par exemple, et la personne qui utiliserait la cabine d’essayage par la suite… ou le salarié qui serait chargé de ranger les vêtements.