N’en déplaise aux Français qui sont contre les vaccins, la France est même l’un des pays occidentaux qui se méfie le plus des vaccins, pour lutter contre la pandémie de Covid-19 il n’y a guère d’autre solution. Le gouvernement semble donc décidé à employer les grands moyens, selon les informations du journal Les Echos : une campagne de vaccination massive va être lancée dès que possible.
Des dizaines de millions de doses du vaccin commandées
Selon les informations du journal Les Echos, le gouvernement se prépare à ce qui pourrait être une campagne de vaccination quasiment inédite, tout comme l’est la pandémie. Plus grande, selon le journal, que « celle qui avait été lancée lorsque la grippe H1N1 avait fait trembler la France, en 2009 ». C’est tout dire.
Pour vacciner les Français, le gouvernement semble compter sur le vaccin développé par Pfizer et BioNTech dont il aurait commandé… des millions de doses. D'autres doses dans d'autres laboratoires, notamment Moderna ou AstraZeneca, ont été également réservées. Mais comme le vaccin nécessite deux piqûres, cela ne représenterait que 45 millions de personnes, soit un peu plus que la moitié de la population française, ou de quoi atteindre la célèbre « immunité collective », peu ou prou. D’ailleurs, c’est l’objectif du gouvernement : atteindre 60% de population vaccinée.
Preuve que c’est bien ce vaccin qui sera utilisé : la France se doterait de « 50 supercongélateurs », selon les propos du ministre de la Santé, car la difficulté de stockage du vaccin Pfizer est majeure.
1,5 milliard d’euros budgétisés pour vacciner les Français
Naturellement, tout cela a un coût : comme le rappellent Les Echos, dans la Loi de Finances de la sécurité sociale 2021, 1,5 milliard d’euros ont été budgétisés pour cette campagne vaccinale qui devrait avoir lieu dans le courant de l’année 2021… mais qui se poursuivra au-delà. Déjà, il est impossible de savoir avec précision quand le vaccin sera réellement disponible : il lui manque encore l’autorisation de mise sur le marché et la production ne fait que commencer. Et il va falloir convaincre les Français dont près de la moitié ne semblent pas enclins à se faire vacciner.
Et pas question, pour le gouvernement, de rendre le vaccin obligatoire comme le demandent certains : en 2022, ce sont les élections, et perdre d’un coup 50% des électeurs à cause d’une campagne de vaccination obligatoire ne ferait guère les affaires du Président.