Cannabis : pour l’ONU, ce n’est plus un narcotique dangereux

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Par Paolo Garoscio Modifié le 3 décembre 2020 à 17h33
Cannabis
200 EUROSUne amende forfaitaire de 200 euros est en vigueur en France en cas d'usage de stupéfiants.

Alors que la France continue d’avoir une politique extrêmement répressive contre le cannabis, stupéfiant illégal dans l’Hexagone, l’ONU a pris les devants et suit une tendance de fonds qui mène à la légalisation du produit dans de nombreux pays. Lors d’un vote historique, le 2 décembre 2020, le cannabis a été sorti des produits à risque.

Le cannabis sort de la liste des drogues dangereuses

Lors d’un vote malgré tout très serré qui s’est tenu à l’ONU le 2 décembre 2020, 27 votes pour, 25 contre et 1 abstention, l’Organisation des Nations Unies a sorti le cannabis de l'annexe IV de la convention sur les narcotiques de 1961. Le cannabis y était listé comme drogue dangereuse au même titre que… l’héroïne ou la cocaïne.

L’objectif de l’ONU n’est évidemment pas d’inciter à la légalisation du cannabis récréatif, même si ce vote sera un argument de plus en faveur de celle-ci, mais bien d’inciter la recherche médicale sur le produit. Le cannabis médical est en effet de plus en plus utilisé, la France elle-même ayant lancé son programme expérimental pour alléger les douleurs de certaines personnes atteintes de maladies graves et incurables.

C’est bien le THC qui n’est plus une drogue, pas le CBD

Autorisé en France comme ailleurs, le CBD, l’un des composants chimiques actifs présents dans le cannabis, reste considéré un psychoactif dansgeureux. L’ONU a tenu à faire cette distinction, à l’issue du vote : celui-ci sort le THC, le principe psychoactif du cannabis, de la liste des drogues tout en conservant une volonté de régulation.

La décision de l’ONU est un véritable pied de nez dirigé vers les politiques publiques ultra-répressives contre le cannabis, puisque ces dernières se basent justement sur la classification du THC comme drogue. De quoi, peut-être, inciter Gérald Darmanin, qui ne cesse d’annonce sur Twitter les opérations « anti-stups » menées en France et qui coûtent des milliers d’euros pour des saisies très faibles, à changer son fusil d’épaule. Ou pas...

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Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013. Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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