Selon une information France Info, l'Hôpital américain de Neuilly aurait procédé à la vaccination de certains membres de son conseil d'administration. Un « vaccin coupe-files » contraire aux étapes de la campagne vaccinale officielle.
L'hôpital américain a fait vacciner certains de ses « gouverneurs »
Selon une information France Info, parue mardi 9 février 2021, l'Hôpital américain de Neuilly, dans les Hauts-de-Seine, a procédé à la vaccination contre le Covid-19 d'une vingtaine de ses « gouverneurs », parmi lesquels on retrouve des membres du conseil d'administration mais aussi des grands donateurs. La structure hospitalière privée a donc procédé à des vaccinations allant à l'encontre des étapes fixées par le gouvernement.
Les membres du conseil d'administration ou Board of Governor's ont été appelés pour se faire vacciner comme le confirme à France Info, Bruno Durieux, gouverneur honoraire de l'Hôpital américain : « J'ai été appelé pour me faire vacciner à la médecine du travail de l'Hôpital américain le 14 janvier dernier. Je viens de recevoir ma seconde dose début février. Tous les gouverneurs étaient invités à le faire. » Âgé de 76 ans, Bruno Durieux était apte à recevoir son vaccin puisque la campagne française procède à la vaccination des personnes de plus de 75 ans et des personnes atteintes de pathologies à haut risque, cependant ce n'est pas le cas de tous les membres du Board of Governor's.
Une stratégie coupe-files assumée par l'Hôpital américain.
Si certains ont l'âge de se faire vacciner contre le Covid-19, ce n'est pas le cas de tous. Le millionaire Arnaud Lagardère et Helen Lee Bouygues, tous deux gouverneurs de l'Hôpital américain sont respectivement âgés de 59 et 45 ans. Cependant, l'Hôpital américain estime que sa campagne de vaccination n'allait pas à l'encontre des règles édictées par la Haute autorité de santé.
L'hôpital confirme avoir vacciné « toutes les personnes volontaires et éligibles intervenant dans l'hôpital (médecins, soignants, administratifs, gouverneurs, prestataires de ménage, de sécurité et de restauration, volontaires bénévoles) selon les critères du ministère de la Santé et conformément aux directives des autorités sanitaires » mais se refuse à diffuser les noms et âges de ces personnes au nom du secret médical.
La pratique de ces « vaccins coupe-files » ne serait pas cantonnée au seul Hôpital américain. Selon France Info, d'autres hôpitaux privés, et même des centres de vaccination publics agréés par la HAS pratiqueraient ces passe-droits.