Comment lutter contre l’alcoolisme, notamment chez les jeunes ? En arrêtant les publicités ? En sensibilisant la population ? Ou, comme le propose l’Inserm, en instaurant « un prix minimum par unité d’alcool » ?
Les Français sont de gros consommateurs d’alcool
Avec 12,6 litres en moyenne par an et par habitant, les Français sont de gros consommateurs d’alcool. Dans le classement européen, l’Hexagone se situe à la 8e place. Plus inquiétant, les jeunes boivent beaucoup. Un tiers des 18-35 ans ont une consommation jugée « à risque ».
Il faut dire qu’en France, on a la cuture de la bonne chère. On a d’ailleurs tendance à dire que le vin est bon pour le cœur. Sauf que, selon l'Institut français de la santé et de la recherche médicale (Inserm), boire de l’alcool est néfaste et « toute consommation - même faible - a un effet délétère pour la santé ».
« Un prix minimum par unité d’alcool ».
Pour lutter contre l’alcoolisme notamment chez les jeunes, il existe plusieurs solutions. Réduire la publicité sur Internet et l’espace public en durcissant la loi Evin de 1991 sur la lutte contre le tabagisme et l’alcoolisme. Il est aussi nécessaire d’éduquer et de sensibiliser la population sur les dangers de l’alcool au volant et ses effets néfastes sur la santé. Mais ce n’est pas tout, il est aussi possible de faire comme pour la lutte contre le tabagisme.
Augmenter le prix de l’alcool comme on a augmenté les prix des paquets de cigarettes : voici la proposition de l’Inserm. L’institut souhaite en effet instaurer « un prix minimum par unité d’alcool ». Cette augmentation aurait un effet dissuasif, notamment chez les jeunes qui ne roulent pas sur l’or. Mais est-ce que ça marchera vraiment ? Ne risque-t-on pas d’assister à un marché parallèle où les gens iront s’approvisionner ? N’y aura-t-il pas une recrudescence de vols dans les supermarchés ? Toutes ces questions méritent d’être posées avant de prendre une quelconque décision.