Première cause d’infertilité en France, l’endométriose n’est pas encore considérée comme une Affection Longue Durée (ALD 30). Cela signifie que les femmes doivent débourser d’importantes sommes d’argent pour pouvoir soulager les douleurs liées à cette maladie. Résultat, une femme sur deux renonce à des soins parce qu'elle ne peut pas en assumer le coût.
L'endométriose n'est pas encore reconnue comme ALD
En France, 1 femme sur 10 qui est en âge de procréer -soit 2,5 millions de femmes en tout- souffre d’endométriose. Première cause d’infertilité dans l'Hexagone, cette maladie n’est pas toujours bien soignée. Au-delà du fait que l’endométriose est souvent diagnostiquée tardivement, au bout de 7 ans en moyenne, cette maladie coûte aussi très cher.
Actuellement, l’endométriose n’est toujours inscrite sur la liste des Affections Longue Durée (ALD 30), statut qui permettrait de prendre en charge certains soins et faciliterait les aménagements nécessaires aux femmes qui en souffrent, notamment au travail. Si cette maladie est reconnue comme ALD par l’Assemblée nationale depuis le 13 janvier 2022, le gouvernement n’a pas permis qu’elle soit sur la liste de la Sécurité sociale après une décision du gouvernement.
Des soins trop coûteux
Selon une enquête qui a été réalisée par HEROIC santé auprès de 2022 femmes, 52% des sondées font appel à des médecines complémentaires comme la naturopathie, l’acupuncture et le yoga. Même si ces actes permettent de soulager leurs douleurs, ils ne sont pas remboursés. Par ailleurs, 87% des femmes qui sont atteintes d’endométriose et prennent un traitement, ont un reste à charge dont le montant s’élève en moyenne à 149,61 € par mois. (128,97 € par mois sur la totalité des répondantes).
L’argent dépensé pour se soigner est une somme importante qui représente en moyenne plus de 10% des revenus des participantes de cette enquête. Par conséquent, une femme sur deux refuse des soins parce qu'elle ne peut pas en assumer le coût. « Cela affecte non seulement leur état de santé mais aussi leur vie quotidienne », estime HEROIC santé. Pour les femmes qui souffrent d’endométriose, c’est ce que l’on appelle la double peine.