Depuis 3 mois se tient la convention citoyenne sur la fin de vie visant à traiter des questions du suicide assisté et de l’euthanasie. Consulter dimanche 19 février 2023, lors du Conseil économique, social et environnemental, les participants se sont prononcés à 72% en faveur du suicide assisté et à 66 pourcent favorable à l’ouverture de l’accès à l’euthanasie.
Le débat sur la fin de vie plutôt favorable à l'euthanasie et au suicide assisté
Au total, 84% des 180 citoyens présents à la Convention citoyenne expriment leur volonté d’une ouverture de la législation sur la question du « cadre d’accompagnement de la fin de vie ». Elle ne répondrait pas « aux différentes situations rencontrées ». Ils sont 75% à penser que « l’accès à l’aide active à mourir » doit être ouvert. Un premier vote informatif avait eu lieu au début des débats qui indiquait déjà cette tendance.
L’action législative, qui s’inscrit dans le projet d’Emmanuel Macron, reviendrait sur la loi dite Claeys Leonetti qui, depuis 2016, n’autorise qu’à placer les patients sous sédation profonde et continue jusqu’à leur mort. La nouvelle loi permettrait de provoquer leur décès, ou de leur en donner les moyens. Un autre vote a déclaré à majorité que ce droit devrait être ouvert aux majeurs comme aux mineurs. Cette ouverture aux mineurs est justifiée par une égalité devant la loi des droits en cas de souffrance réfractaire (qui résiste aux traitements et aux soins).
Les suites de la Convention citoyenne sur la fin de vie
Reste à voir quelle part du rapport censé être délivré à la fin mars 2023 sera conservée dans le texte final. La présidente du comité de gouvernance de la convention, Claire Thoury, a précisé que les positions minoritaires seraient prises en compte. Difficile de concevoir comment concilier majorité pour l’ouverture de la fin de vie et minorité qui s’y oppose.
Deux questions vont se poser dans les mois à venir : cette réforme sociétale va-t-elle rencontrer une opposition politique comme citoyenne, et comment le gouvernement va-t-il traiter avec les 800 médecins qui ont lancé une première action d'opposition, au moyen d'une pétition, affirmant que lancer ce projet pourrait mettre n place une réforme qui va à l’encontre du principe des soins selon eux.