Bien qu’à un rythme beaucoup moins important qu’auparavant, l’épidémie de Covid-19 se poursuit en France (611 nouveaux cas confirmés en 24 heures et 3.520 sur les 7 derniers jours). Néanmoins, l’adoption des gestes barrière par la population ne cesse de diminuer, révèle l’agence Santé Publique France.
À l’exception du port d’un masque, tous les autres gestes barrière sont de moins en moins respectés
Le Covid-19, ne fait-il plus peur aux Français ? Selon une enquête de l’agence Santé Publique France, les fameux gestes barrière sont de moins en moins respectés. Fin mai 2020, seuls 70,8% des Français pratiquaient un lavage régulier des mains, contre 76,4% fin mars 2020. Les Français sont aussi moins nombreux à tousser dans leur coude : 66,4%, contre 71,2% fin mars 2020. Le mouchoir à usage unique n’est utilisé que par 64,6%, contre 70,3% fin mars.
Même tendance pour le respect de la distance d’un mètre : un comportement adopté par 84,7% de nos compatriotes fin mars 2020, aujourd’hui il reste de mise pour seulement 65,5% d’entre nous. Saluer sans serrer la main et arrêter les embrassades reste une habitude pour seulement 83,5% des Français, contre 92,2% fin mars 2020. Seul le port d’un masque en public connaît une adoption croissante : 53,9% des Français le faisaient fin mai 2020, contre 15,1% fin mars 2020.
Les personnes qui font l’impasse sur les gestes barrière craignent le jugement des autres
Aujourd’hui, il semble que les seuls facteurs qui empêchent les Français de pratiquer ces gestes barrière sont la perception d’une faible approbation et adoption des mesures par les proches (norme sociale perçue) et le fait de se sentir peu capable d’adopter les mesures de prévention.
Jusqu’à fin mai 2020, Santé Publique France évoquait aussi des facteurs démographiques : être un homme, être âgé de 18 à 34 ans, avoir un faible niveau de littératie en santé et être fumeur de tabac. Les personnes qui n’adoptaient pas les gestes barrière déclaraient par ailleurs qu’ils ne ressentaient pas plus de peur que d’habitude, qu’ils ne percevaient pas le Covid-19 comme une maladie grave et qu’elles percevaient les mesures comme contraignantes ou peu efficaces.