L’Institut national du cancer plaide pour une vaccination « immédiate » contre le Covid-19 des patients de 16 ans et plus atteints d’hémopathies malignes et de cancers solides.
Myélome, lymphome, leucémie… : voici les comorbidités qui devraient bientôt donner droit à une vaccination en priorité
Les patients ayant un cancer devraient-ils être vaccinés en priorité contre le Covid-19, au même titre que les personnes âgées ? Oui, répond l’Institut national du cancer, qui vient de transmettre ses préconisations au professeur Alain Fischer, président du conseil d'orientation de la stratégie vaccinale. D’après ces préconisations, parmi les patients atteints d’hémopathies malignes, devraient être considérés comme « ultra-prioritaires » les patients ayant reçu une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques, à plus de 3 mois et moins de 3 ans de leur allogreffe.
Devraient également être prioritaires les patients traités activement (y compris les traitements d’entretien) pour une hémopathie aigüe, quel que soit son type (myéloïde ou lymphoïde) et quel que soit leur âge dès lors que leur programme de soins ne s’effectue pas majoritairement en hospitalisation prolongée ; les patients traités activement pour un myélome multiple, un lymphome T, un lymphome B diffus à grandes cellules, un lymphome folliculaire, une leucémie lymphoïde chronique, en première et deuxième ligne de traitement pour ces pathologies ainsi que les patients pour lesquels l’une de ces pathologies vient d’être diagnostiquée et qui doivent être placés à court terme en traitement actif.
Le cancer, une comorbidité parmi d’autres pour être prioritaire à la vaccination
Parmi les patients atteints de cancers solides, sont considérés comme « ultra-prioritaires » les patients en traitement actif, sans visée curative, par chimiothérapie de première ou deuxième ligne, les patients recevant une radiothérapie pour une tumeur intra-thoracique primitive incluant un volume pulmonaire important, une radiothérapie incluant un grand nombre d’aires ganglionnaires thoraciques et/ou abdomino-pelviennes et/ou un grand volume de tissus hématopoïétiques et les patients dont les traitements de leur néoplasie sont entrepris à visée curative.
Ces catégories de patients ne sont pas encore éligibles à la vaccination en priorité : pour le moment et à ce stade, parmi les patients atteints de cancers, la stratégie vaccinale, telle que formulée par la Haute autorité de santé, retient uniquement les porteurs de cancers récents de moins de trois ans. Cette préconisation de l’Institut national du cancer vise donc à préciser et élargir l'éventail des patients éligibles à une vaccination en priorité.
Pour rappel, au même titre que les personnes atteintes de cancers, la Haute autorité de santé considère comme prioritaires à la vaccination les personnes atteintes d’obésité (IMC >30) en particulier chez les plus jeunes, BPCO et insuffisance respiratoire, hypertension artérielle compliquée, insuffisance cardiaque, diabète de types 1 et 2, insuffisance rénale chronique, cancers récents de moins de trois ans, les transplantés d’organes et de cellules souches ainsi que les porteurs de trisomie 21.