Les problèmes d’audition ne sont pas seulement l’affaire du troisième âge. Avec l’exposition au bruit, ils concernent aujourd’hui un public de plus en plus jeune. Pour préserver le capital auditif de la population, la prévention est essentielle. Elle est au cœur de l’action de l’enseigne Audio 2000.
« La moyenne d’âge pour un appareillage auditif se situe certes toujours autour de 75 ans, car cette problématique est très liée au vieillissement de l’oreille », explique Marie Legrand, directrice générale de l’enseigne d’audioprothésites Audio 2000. « A partir de 40 ans, il y a une tendance à la diminution des capacités visuelles, c’est la presbytie. Pour l’audition, c’est le même principe qui se développe vers 50 ans, c’est ce qu’on appelle la presbyacousie. Nous disposons d’un capital de cellules qui diminue au fur et à mesure du temps et à une vitesse plus ou moins rapide en fonction de la génétique, de certains médicaments, ou encore de l’exposition du bruit ».
Or, on constate aujourd’hui que dans un monde de plus en plus bruyant, le vieillissement auditif est de plus en plus précoce et ne touche plus uniquement les retraités. Selon une enquête réalisée en 2016 pour L’Observatoire du groupe Optic 2000 – dont fait partie le réseau Audio 2000 – 30 % des actifs de plus de 50 ans affirment ainsi souffrir de troubles auditifs. Cette enquête confirme également les données existantes concernant le faible taux d’équipement : seuls 10 % des actifs de plus de 50 ans ayant un trouble auditif sont équipés d’un appareil.
Même les jeunes adultes et les adolescents ne sont pas épargnés. En cause : l’exposition prolongée à de fortes intensités sonores lors de l’écoute de musique avec un casque ou un écouteur, ou encore lors de concerts ou dans des boîtes de nuit. Les pertes auditives liées au bruit pourraient ainsi toucher jusqu’à 10 % des adolescents selon une étude scientifique américaine. « On peut imaginer qu’un jeune d’aujourd’hui aura, dès l’âge de 45 ans, l’audition d’un sénior de 65 ans », alerte même l’association JNA (Journée nationale de l’audition).
Pour Audio 2000, la prévention est essentielle
Préserver l’oreille des jeunes et des actifs de plus de 50 ans devient donc un enjeu de santé publique et dans ce contexte, la prévention est primordiale. « Le marché de l’audioprothèse a énormément évolué au cours des deux dernières décennies notamment avec une cible qui s’est rajeunie et qui prend conscience qu’un capital auditif préservé contribue au bien-être », confirme la directrice générale d’Audio 2000. « Nous souhaitons faire comprendre aux jeunes qu’il ne faut pas attendre 50 ans pour préserver ce capital, et que tout commence dès 20 ans, âge auquel l’audition commence déjà à baisser. Nous faisons entre autres ce travail de prévention au sein des entreprises, lesquelles nous sollicitent désormais afin de mener campagnes de tests d’audition. Nous nous rendons aussi dans les établissements scolaires et participons à des festivals de musique en proposant des bouchons et des tests d’audition. Globalement, nous constatons que les jeunes sont de plus en plus réceptifs à nos messages de prévention ».
Audio 2000 a lancé dès 2008 des actions gratuites de prévention et de dépistage des troubles auditifs lors de grands événements. Plus récemment, en 2018, l’enseigne a également créé un service de prévention santé auditive en entreprise baptisé « Rendez-vous Prévision »... Et en 2019, elle a mené une nouvelle action de prévention et de distribution gratuites de bouchons anti-bruit au Festival des Francofolies de La Rochelle.
Des aides auditives pour tous les publics
Aujourd’hui, les aides auditives ne sont donc plus uniquement réservées aux séniors et améliorent la vie quotidienne de personnes de plus en plus jeunes. D’autant qu’elle n’ont plus grand-chose à voir avec les vieux sonotones d’antan. De plus en plus miniaturisées, performantes et connectées, « les aides auditives d’aujourd’hui offrent confort et discrétion tout en s’adaptant de manière personnalisée aux besoins de la personne », souligne Audio 2000, qui s’attache à proposer « des solutions auditives pour tous ».
« Les personnes sont souvent réticentes à se faire appareiller, mais finalement, le handicap que représente la perte d’audition est plus visible lorsqu’on demande à ses interlocuteurs de répéter leurs propos que lorsqu’on porte un appareil miniature, souligne Marie Legrand. La perte auditive est assez insidieuse dans la mesure où elle arrive progressivement. Un appareil auditif va permettre de mieux entendre, mais aussi de mieux comprendre la parole. Plus on attend avant de mettre un appareil auditif, plus le risque grandit de ne pas pouvoir récupérer cette compréhension. Le risque ultime est alors d’entrer dans un phénomène de déclin cognitif. Mais la meilleure façon de convaincre une personne reste de lui faire essayer un appareil. Ainsi, nous proposons des essais gratuits d’appareillage d’une durée d’un mois lorsque cela s’avère utile et après nous être assurés auprès d’un ORL qu’il n’existe aucune contre-indication ».
C’est aussi pour lever ce tabou de l’appareillage, que le réseau a choisi en 2016, comme nouvel ambassadeur de la marque, le jeune danseur Yann-Alrick Mortreuil, porteur d’appareils auditifs et révélé par l’émission Danse avec les stars. Son parcours, parfois difficile, de malentendant et la liberté que lui offrent aujourd’hui ses aides auditives, a fait l’objet d’une vidéo virale qui contribue à dédramatiser la déficience auditive et l’appareillage... Et à faire comprendre au grand public que porter une aide auditive n’est pas un handicap. C’est même l’inverse.