Un décret va bientôt être publié concernant les protections périodiques. Les fabricants devront indiquer leur composition sur les emballages. Une première étape vers plus de transparence.
La composition des protections périodiques sur les emballages
Que contiennent les protections périodiques ? Difficile de le savoir, pourtant, les femmes et les associations de consommateurs réclament depuis longtemps plus de transparence. Jeudi 10 mars 2022, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé qu’un décret serait bientôt publié pour obliger les fabricants à afficher clairement, et par ordre décroissant, la liste des composants sur les emballages de ces produits d’hygiène de première nécessité.
Les produits concernés par ce décret sont les serviettes hygiéniques, les tampons et les coupes menstruelles. Ces informations devront figurer de manière « indélébile, visible, compréhensible et en langue française » sur les emballages des protections périodiques, même si elles ne sont pas fabriquées en dehors de la France. Les fabricants devront aussi afficher les précautions d’utilisation relatives au syndrome du choc toxique qui peut arriver -rarement heureusement- avec les tampons et les coupes menstruelles.
Pas de mentions des substances toxiques
Les femmes peuvent-elles crier victoire ? Pas tout à fait. En effet, la mention des éventuelles traces de produits toxiques (hydrocarbures aromatiques polycycliques, phtalates, dioxines et furanes…) présentes dans certains de ces produits, n’est pas rendue obligatoire. Selon les associations de consommation, ce décret n’est donc qu’une première étape.
Reste encore à négocier avec les fabricants de protections féminines. L’application du texte est prévue le 1er janvier 2023. En France, près de 15 millions de femmes utilisent des protections périodiques chaque mois. Il s’agit donc d’un enjeu de santé publique majeur.