C’est une bonne nouvelle… mais on peut regretter qu’il ait fallu une pandémie mondiale et des millions de morts pour qu’un tel résultat survienne. L’Assurance maladie a dévoilé, le 26 octobre 2021, les chiffres de l’accidentalité liée au travail pour 2020 et ils sont en forte baisse. Et pour cause : les Français ne sont pas allés travailler.
Les accidents du travail chutent de 17,7%
Les données analysées par l’Assurance maladie sont éloquents : en 2020, le nombre d’accidents de travail en France a chuté de 17,7%. On a compté, sur le territoire et sur l’année, 539.833 accidents de travail, contre 655.715 en 2019. Et une baisse dans des proportions similaires est à souligner pour les accidents de trajet (-19,7% sur un an, soit 79.428 accidents) ainsi que pour les maladies professionnelles prises en charge (-19%, soit 40.219 cas reconnus).
Malheureusement, et le communiqué de presse de l’Assurance maladie le précise, ces baisse ne sont quasiment liées qu’aux « deux périodes de confinement de l’année 2020 », surtout en ce qui concerne les accidents de travail et les accidents de trajet. Les Français n’ayant plus eu à se déplacer pour se rendre sur leurs lieux de travail, les risques ont été fortement limités.
La Covid-19 n’a pas impacté tous les métiers de la même manière
Si l’Assurance maladie souligne que la baisse de la sinistralité sur les lieux de travail et durant les trajets concerne « la grande majorité des secteurs », pour certains, ce fut l’inverse. « Les centrales d’achat ou la vente à distance », dont l’activité a augmenté puisque les Français ne pouvaient plus acheter dans les magasins, a vu le nombre d’accidents augmenter.
Et, surtout, ce sont les métiers mobilisés durant la crise, notamment les métiers de l’ambulance, qui ont été impactés : leur activité et leur sinistralité, écrit l’Assurance maladie dans son communiqué, ont augmenté.