ARS lance une alerte contre les effets secondaires de l’hydroxychloroquine

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Par Ludivine Canard Modifié le 31 mars 2020 à 10h50
Medicamant Pilule Hydroxychloroquine
4000%Entre le 9 et 30 mars, les cas de coronavirus ont augmenté de 4.000% en Nouvelle Aquitaine

Connu en France sous le nom de Plaquénil, l’hydroxychloroquine habituellement utilisé contre le lupus ou la polyarthrite rhumatoïde est actuellement expérimenté dans plusieurs pays dans la lutte contre le Covid-19.

Un médicament avec "des effets secondaires graves, voire fatals"

Alors que de nombreux hôpitaux français sont déjà débordes par l’afflux massif de patient covid-19, le personnel soignant doit faire face à des patients en risque cardiaque dû à l’automédication à l’hydroxychloroquine. Depuis l’adoption d’un décret le 25 mars, la chloroquine, et son dérivé l’hydroxychloroquine, sont prescrits en France, dans les hôpitaux, pour les cas les plus graves de Covid-19.

L’ARS Nouvelle-Aquitaine a lancé lundi 30 mars un appel à la raison après l’hospitalisation de dix patients en une semaine. Certains ont même été admis en réanimation. Après avoir signalé a signalé trois décès suspects, l’Agence du médicament rappelle que la prise de ce médicament doit faire l’objet d’une « surveillance » et d’une « prescription » médicales adaptées, « pour éviter la survenue d’événements indésirables graves ».

Doute sur les études du professeur Raoult

La prise de ce médicament en automédication, peut provoquer des troubles du rythme cardiaque pouvant aller jusqu’à la « crise cardiaque » selon le docteur Daniel Habold, directeur de la santé publique au sein de l’ARS Nouvelle-Aquitaine. Habituellement, « la prescription de cette molécule est accompagnée d’une surveillance médicale (notamment par monitoring cardiaque) permettant d’adapter son dosage et de limiter ainsi les risques » précise l’ARS. En effet, un surdosage peut être dangereux, voire mortel.

Ces cas relancent la controverse médicale sur les travaux du chercheur Didier Raoult. Celui-ci a publié une étude vendredi 27 mars pour tenter de démontrer l’efficacité de la combinaison de l’hydroxychloroquine et d’un antibiotique dans le traitement du Covid-19. Ces méthodes statistiques ont été largement remises en question par le corps médical mettant en doute les résultats de l’étude.

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Ludivine Canard est étudiante en école de journalisme à Paris. Elle a été stagiaire pour le Figaro économie et planet.fr. Suivez-la sur Twitter : @CanardLudivine 

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