Comme chaque année avec le retour des beaux jours vient celui des allergies aux pollens. En cette période de coronavirus, certains symptômes comme la toux et le sifflement peuvent être confondus avec ceux du Covid-19. Il ne faut cependant pas hésiter à prendre son traitement.
« un facteur aggravant »
Avec le printemps, les yeux qui grattent, le nez qui coule et les éternuements sont bien de retour. Le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA) a annoncé que le risque allergique aux pollens sera « très élevé ces prochains jours dans le nord, le centre et l'est du pays ». Avec la pandémie de coronavirus, certains s’inquiètent de passer à côté des symptômes du Covid-19.
Pourtant, les symptômes des deux pathologies sont bien distincts. L’allergie au pollen provoque surtout des conjonctivites, des rhinites, des éternuements, le nez bouché et des démangeaisons. Alors que pour le coronavirus, les symptômes signalés sont la fièvre, les frissons, la fatigue intense, des courbatures ainsi que la perte d'odorat.
En revanche, pour les personnes asthmatiques, il est plus difficile de faire la différence, reconnaît le docteur Isabelle Bosset, présidente du Syndicat français des allergologues sur France Inter. « Pour l’asthme, ce sont plutôt des sifflements à l’expiration. Alors que pour le Covid-19, en plus d’une toux qu’on n’arrive pas à arrêter, il y a une gêne respiratoire globale, c’est-à-dire une gêne à la fois à l’expiration et à l’inspiration. Dans ce cas, ça peut (même si ça ne l’est pas forcément) être le Covid ».
Selon le professeur Karine Faure, cheffe de l’unité des maladies infectieuses au centre hospitalier de Lille, « Les pollens ne favorisent bien entendu pas la contraction de la maladie. En revanche, cela peut effectivement représenter un facteur aggravant. »
Continuer son traitement
Le RNSA a publié une liste des gestes à adopter pour diminuer l'exposition aux pollens. Il est en effet conseillé de ne pas sécher le linge dehors, de ne pas tondre sa pelouse, de jardiner en début de journée ou encore de favoriser l’ouverture des fenêtres avant le lever et après le coucher du soleil.
Selon les spécialistes, il ne faut pas hésiter à prendre un traitement anti-allergique, des antihistaminiques ou des collyres pour soulager les symptômes. La Fédération française d’allergologie invite également tous les asthmatiques à poursuivre la prise de leur traitement par corticoïdes inhalés. Il est conseillé de consulter un médecin ou allergologue en cas de signes inhabituels persistants, et ne pas appeler le Samu (15), déjà surchargé.