Le Covid-19 est effectivement devenu moins rude en France entre la troisième vague (mars-avril 2021) et la quatrième vague (juillet-août 2021), viennent de conclure Quentin Deltour et Hamid Khaoua, deux chercheurs affiliés à la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) du ministère de la Santé.
Davantage de patients plus jeunes lors de la quatrième vague de Covid-19
Même si le nombre de contaminations ne baissait pas forcément au cours de l’année 2021, vous aviez sans doute entendu dire que le Covid-19 était devenu moins rude. Aujourd’hui, des scientifiques nous confirment : s’agissant de la situation en France du moins, entre la troisième et la quatrième vagues, l’impact de ce virus en termes de nombre d’hospitalisations et de décès a diminué considérablement. En effet, la quatrième vague a eu une ampleur quatre fois plus faible que la troisième en termes de nombre d’hospitalisations. Elle a aussi vu un taux de décès intra-hospitalier légèrement plus faible (13% contre 16% lors de la troisième vague). La durée médiane des séjours à l’hôpital s’est elle aussi réduite de 9 à 7 jours entre la troisième et la quatrième vague.
Lors de la quatrième vague, les classes d’âge qui ont été les plus touchées ont été plus jeunes : 20% des personnes hospitalisées avaient ainsi moins de 40 ans, contre 10% lors de la troisième vague. Quant au sexe des malades, pas de différences en revanche : les hommes étaient surreprésentés parmi les patients atteints du Covid-19 tant durant la troisième que durant la quatrième vague, en particulier en soins critiques, en cohérence avec ce qui était observé lors des première et deuxième vagues.
Pour les plus de 80 ans vaccinés, le risque d’hospitalisation a chuté de 80%
La progression de la couverture vaccinale a en revanche aidé grandement. Les personnes vaccinées étaient sous-représentées parmi les patients hospitalisés au regard de leur part dans la population générale : durant le mois de septembre 2021 (fin de la quatrième vague), elles représentent 37% des entrées hospitalières, contre 67% de la population générale.
La vaccination a en particulier fait diminuer de 80% le risque d’hospitalisation chez les 80 ans et plus, ont calculé les deux chercheurs. À statut vaccinal donné, le risque d’hospitalisation est similaire entre la troisième et la quatrième vague. Mais grâce à la vaccination notamment, les entrées hospitalières observées lors de la quatrième vague ont été environ quatre fois moins nombreuses que celles de la troisième.