En matière de Covid-19, les femmes ont globalement une protection immunitaire plus performante que les hommes, nous apprend une étude de l’Inserm.
Chez les femmes, les anticorps Covid-19 sont plus stables
On le sait déjà : avoir eu le Covid-19 n’entraîne pas d’immunité stable dans le temps. Le taux d’anticorps augmente rapidement dans les 2 à 3 premières semaines, puis diminue progressivement. Le taux d’anticorps générés et leur stabilité dépend de la sévérité de la maladie : certaines personnes qui maintiennent des concentrations d’anticorps élevées sur plusieurs mois, tandis que d’autres voient ces taux rapidement chuter.
Mais voilà qu’une étude de l’Inserm nous apprend qu’il existerait une « inégalité de protection » entre les hommes et les femmes. Selon une étude réalisée par l’équipe de Ludivine Grzelak et publiée dans la revue « The Journal of Infectious Diseases », le taux d’anticorps développé par les femmes après infection au Covid-19 est plus stable que chez les hommes.
Chez les femmes, les anticorps Covid-19 déclinent moins rapidement que chez les hommes
Pour arriver à ce constat, l’équipe de chercheurs a suivi pendant six mois 308 personnes ayant eu une forme légère du Covid-19. Les chercheurs ont ensuite schématiquement différencié dans cette cohorte un groupe de patients avec des anticorps relativement stables dans le temps, et un groupe chez lesquels ils se raréfiaient progressivement. Conclusion : il apparaît que le premier est plutôt constitué de femmes, alors que le second est majoritairement masculin.
« Immédiatement après l’infection, le taux d’anticorps anti-Covid-19 est en moyenne inférieur chez les femmes. Mais avec le temps, il suit un déclin qui est généralement moins prononcé chez elles que chez les hommes, quel que soit leur âge ou leur poids », peut-on lire dans cette étude.