La baisse de la teneur de l’air ambiant en particules fines lors du confinement du printemps 2020 a permis d’éviter 2.300 décès, apprend-on d’une étude de Santé Publique France.
La pollution atmosphérique nous ampute 8 mois d’espérance de vie
La baisse de la pollution atmosphérique lors du confinement du printemps 2020 a été bénéfique pour la santé des Français. Au point même de réduire le nombre de décès attribuables aux particules fines (PM2,5) en temps normal (40.000 personnes âgées de 30 ans et plus chaque année, selon les données de Santé Publique France).
Au printemps 2020, ce sont donc 2.300 décès qui ont pu être évités, ont calculé les spécialistes de cette agence rattachée au ministère de la Santé. S’y ajoutent 1.200 décès évités grâce à la diminution de l’exposition au dioxyde d’azote (NO2), dont les émissions sont liées principalement au trafic routier. Par ailleurs, un certain gain d’espérance de vie a pu être réalisé : toujours selon Santé Publique France, en temps normal, les polluants atmosphériques amputent aux Français 8 mois d’espérance de vie en moyenne.
Diminution de la pollution atmosphérique : le changement est en marche
Les auteurs de l’étude voient d’un bon œil les évolutions récentes, qui ne tarderont pas à avoir un effet positif sur l’espérance de vie et la diminution du nombre de décès évitables. Ils citent la baisse du trafic automobile dans les zones urbaines et la diminution des émissions industrielles. En termes de changements comportementaux, le télétravail est vraisemblablement appelé à se pérenniser au sein de la société française, diminuant les déplacements professionnels.
D’autres pistes d’actions encore peuvent être mises en œuvre. Parmi elles, l’amélioration des pratiques d’utilisation du chauffage au bois (utilisation d’appareils performants, choix de combustibles de bonne qualité…), le développement de bonnes pratiques agricoles pour réduire les émissions d’ammoniac ou encore la rénovation thermique des logements.