Les pays développés feront don d’un milliard de doses de vaccins contre le Covid-19 aux pays en voie de développement, ont convenu les chefs d’État et de gouvernement des pays du G7 à l’issue de leur sommet à Carbis Bay, en Angleterre.
Don de vaccins Covid-19 : les États-Unis assureront la moitié des livraisons promises par le G7
C’est un engagement ambitieux que viennent de prendre les pays du G7 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) : d’ici fin 2021, ces pays fourniront aux pays en voie de développement un milliard de doses de vaccins contre le Covid-19. Les États-Unis fourniront 500 millions de doses et le Royaume-Uni 100 millions de doses notamment.
Mais, aussitôt pris, cet engagement est déjà critiqué. « Nous avons besoin de plus que ça. Nous avons besoin d’un plan de vaccination mondial. Nous devons agir avec logique, avec un sentiment d’urgence et avec des priorités d’une économie de guerre, et nous sommes toujours loin d’y être parvenus », a déclaré Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU.
Un milliard de doses pour les pays en voie de développement ? « Trop peu », répond Oxfam
Selon Oxfam, très critique vis-à-vis de cet engagement également, les pays en voie de développement ont besoin non pas d’un milliard mais de 11 milliards de doses, en sachant que chaque personne a besoin de recevoir deux doses, voire éventuellement, pour certains, une troisième pour se protéger efficacement contre les nouveaux variants. L’essentiel de ces vaccins devraient être des AstraZeneca, moins coûteux à produire.
Alors que les chefs d’État et diplomates poursuivaient leurs discussions pour arriver à cet engagement, interrogé au sujet des vaccins AstraZeneca, Marco Cavaleri, le responsable de la stratégie vaccinale à l’Agence européenne des médicaments (EMA), estimait dans un entretien au journal italien La Stampa qu’il faudrait désormais privilégier, pour toutes les classes d’âge, dans la mesure du possible, les vaccins mRNA (à savoir Pfizer et Moderna), réputés plus efficaces.