Horaires atypiques : pour les femmes, tout est question de niveau de diplôme

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Par Anton Kunin Modifié le 27 avril 2022 à 12h19
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11%La part des femmes en horaires atypiques a augmenté de 11% entre 2013 et 2019 pour les ouvrières non qualifiées.

En 2019, 36% des salariés en France travaillaient habituellement le soir, la nuit, le samedi et/ou le dimanche (ce qui correspond d’ailleurs à la moyenne européenne, soit 37%). Mais ce qui peut paraître surprenant, c’est que les femmes étaient proportionnellement plus nombreuses que les hommes à travailler avec ces horaires atypiques.

Les femmes travaillent plus le week-end, les hommes davantage tôt le matin, tard le soir et la nuit

Les Français sont assez nombreux à travailler en horaires non standards, c’est-à-dire tôt le matin (5h-7h), tard le soir (20h-0h), la nuit (0h-5h), le samedi, le dimanche. Mais les horaires atypiques ne se vivent pas de la même manière par les femmes que par les hommes. Les femmes travaillent plus souvent le samedi et le dimanche, et la part de femmes exposées à ce type d’horaires a augmenté au cours de la dernière décennie.

Cela, alors même que la part des hommes travaillant le samedi et le dimanche a diminué. Ces derniers restent proportionnellement plus nombreux à travailler tôt le matin, le soir et surtout la nuit. En considérant l’ensemble des horaires atypiques, la part des hommes travaillant avec ces horaires a d’ailleurs globalement diminué, apprend-on d’une étude de l’Institut national d’études démographiques (INED) publiée dans sa revue Population et Sociétés.

Plus une femme est diplômée, moins elle a de chances de travailler en horaires atypiques

Globalement, les horaires atypiques restent l’apanage des salariés peu qualifiés. En 2019, 1 cadre sur 6 travaillait habituellement en horaires atypiques contre près de la moitié des ouvriers et plus de la moitié des employés non qualifiés, catégorie la plus exposée. Parmi les employés non qualifiés, 4 sur 10 travaillaient habituellement le samedi et un quart le dimanche. Sur la période 2013-2019, la tendance est d’ailleurs claire : l’exposition aux horaires atypiques a diminué de 18% chez les cadres tandis qu’elle stagnait ou augmentait pour les autres salariés.

Quant aux femmes, leur exposition aux horaires atypiques s’est réduite au cours de la dernière décennie pour les plus qualifiées alors qu’elle a augmenté pour les moins qualifiées. La part des femmes cadres en horaires atypiques a diminué de 23% entre 2013 et 2019, tandis qu’elle a augmenté de 11% pour les ouvrières non qualifiées.

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