Selon une enquête choc de Foodwatch, les dérivés d’hydrocarbures sont omniprésents dans l’alimentation en Europe. Une petite tartine de pétrole, ça vous tente ?
Une substance toxique et cancérigène dans notre nourriture
Les aliments hyper transformés sont accusés de contenir trop de sel, de sucre, de gras… Mais parfois, ils contiennent des substances bien pires. Certains contiennent des dérivés d’hydrocarbures, bref : du pétrole. Selon Foodwatch qui a mené des tests sur 152 produits de grande consommation achetés en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Autriche et en Belgique, un produit sur huit (12,5%), soit 19 dans cinq pays, présentent une contamination aux MOAH.
La contamination de nos aliments par des hydrocarbures aromatiques d’huiles minérales (MOAH) est dangereuse pour la santé mais invisible à l’œil nu. Selon Foodwatch, il s’agit d’« une substance toxique soupçonnée par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) d'être cancérigène et génotoxique ». Miam.
Knorr, Nutella, Milky Way… Quels aliments contiennent des hydrocarbures ?
« En France, les aliments concernés sont : les cubes de bouillon légumes Knorr sans sel et les cubes Knorr/Puget aux herbes et à l’huile d’olive, les cubes de bouillon légumes sans sel Jardin Bio Etic de Léa Nature, les cubes de bouillon de bœuf déshydraté de la marque Pouce d’Auchan et Fruit d’Or Oméga 3 », assure Foodwatch. D’autres produits tels que des céréales Quaker au chocolat du Nutella, de la pâte à tartiner Delhaize bio et de la pâte à tartiner Milky Way figurent également sur la liste noire.
Bien que l’Anses ait déjà alerté en 2017 sur la présence de ces substances, celles-ci sont encore présentes dans les aliments. « Ces substances dangereuses n'ont pas leur place dans nos assiettes. Or, à chaque fois que nous testons des aliments, nous trouvons ces MOAH en quantité inquiétante : les fabricants qui prétendent accorder la plus grande attention à la sécurité de leurs produits ne sont pas en mesure de garantir l'absence de ces contaminants toxiques. Le problème est mondial et européen. Et la solution est politique : il faut une réglementation de toute urgence pour protéger les consommatrices et consommateurs », assure Karine Jacquemart, directrice de Foodwatch France. En attendant, on peut tout simplement arrêter d’acheter ces produits.