84 millions d’Européens, soit 1 habitant sur 6, souffraient d’une maladie mentale en 2016. Ce problème de santé publique a également des répercussions économiques, estimées à 600 milliards d’euros à travers les 28 pays européens, révèle l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
La moindre productivité des personnes souffrant de maladies mentales représente un manque à gagner de 240 milliards d’euros
Dépressions, troubles anxieux, troubles bipolaires, schizophrénies… : les troubles de la santé mentale touchent plus d’une personne sur six dans l’Union européenne chaque année. Mais au-delà de l’impact humain, il y a aussi un impact économique. Selon les calculs des économistes de l’OCDE, les maladies mentales « coûtent » 600 milliards d’euros, soit 4% du PIB de l’Union européenne.
Dans ces 600 milliards d’euros, il y a tout d’abord les coûts liés aux taux d’emploi et à la productivité moins élevés des personnes atteintes de troubles de la santé mentale : 240 milliards d’euros, soit 1,6% du PIB de l’UE. En effet, la productivité des salaries souffrant de maladies mentales est inférieure de 6% à celle des salariés qui n’en souffrent pas.
Soigner les maladies mentales coûte 1,3 point du PIB
Les décès prématurés ont aussi leur rôle à jouer : en effet, l’espérance de vie d’une personne souffrant d’une maladie mentale est en moyenne inférieure de six ans à celle d’une personne n’en souffrant pas. Dans 1 cas sur 1 000 une maladie mentale a pour conséquence un décès prématuré (suicides notamment), ce qui « ampute » des années que la personne aurait pu consacrer au travail, et donc à la création de valeur ajoutée.
Dans le décompte global entrent également les dépenses consacrées aux programmes de sécurité sociale (1,2% du PIB, ou 170 milliards d’euros), le reste correspondant aux dépenses directement allouées aux soins de santé (1,3% du PIB, ou 190 milliards d’euros).