Lors de sa conférence de presse, jeudi 26 août 2021, Olivier Véran, ministre de la Santé, a fait le point sur la pandémie de Covid-19 dont le nombre de cas continue d’augmenter. En France, on compte environ 20.000 nouveaux cas détectés par jour… et la rentrée pourrait bien compliquer la situation avec le retour au bureau et sur les bancs d’école.
Une quatrième vague limitée grâce à la vaccination
Le ministre, qui, comme l’ensemble du gouvernement, vise à améliorer la couverture vaccinale, rappelle que le vaccin fonctionne : « si l'on n'avait pas pu compter sur le vaccin, la quatrième vague aurait pu être la pire ». Selon les statistiques, en effet, la grande majorité des personnes nécessitant des soins hospitaliers sont non-vaccinées, comme en Bretagne où elles représentaient, début entre le 11 juillet et e 8 août 2021, 80 % des nouvelles entrées à l’hôpital.
Si la vaccination a pu réduire la quatrième vague, en termes d’intensité, elle ne l’aura pas évitée. Olivier Véran juge d’ailleurs que la France est en plein dedans, alors que s’approche la rentrée : « la quatrième vague n'est pas derrière nous, mais elle tend à diminuer ».
On parle déjà d’un maintien du Pass sanitaire pour cet hiver
La bonne nouvelle d’une vaccination qui fonctionne a toutefois été accompagnée d’une potentielle mauvaise nouvelle, surtout pour les personnes opposées au Pass sanitaire : la mesure visant à restreindre l’accès de certains lieux et activités aux personnes non-vaccinées ou ne présentant pas de tests de dépistage négatif récent pourrait être maintenue.
Dans la loi entrée en vigueur le 9 août 2021, le Pass sanitaire est prévu pour une durée limitée : jusqu’au 15 novembre 2021. Un garde-fou prévu par les parlementaires qui obligent ainsi le gouvernement à devoir à nouveau passer par le vote pour le maintenir, ce qu’a rappelé le ministre de la Santé : « ce pass ne peut être prolongé au-delà du 15 novembre, sans quoi il nous faudrait un nouveau texte de loi, qui serait à nouveau débattu au Parlement ».
Le gouvernement espère qu’au 15 novembre 2021, la situation soit résolue et qu’il ne faille pas maintenir le Pass sanitaire… mais rien n’est moins sûr. Le ministre de la Santé, commence donc à préparer les Français à cette éventualité : « je ne dis pas que ça ne peut pas arriver, [la prolongation du Pass sanitaire] pourrait arriver si le Covid ne disparaissait pas de nos vies dans les trois prochains mois ».