Selon une étude publiée dans Cardivascular Research, 15% des décès dus au Covid-19 résulteraient d’une exposition à la pollution de l’air. Ce taux varie d’un pays à l’autre avec d’importantes disparités. Explications.
Un lien entre la pollution et les décès dus au Covid-19
Selon une étude parue dans la revue spécialisée Cardiovascular Research 15% des décès dans le monde dus au Covid-19 résulteraient d’une exposition à long terme à la pollution de l’air. S’il existe un lien évident entre le coronavirus et la pollution, le docteur Andrea Pozzer, principal auteur de l'étude, précise que « la mortalité réelle est influencée par de nombreux facteurs, tels que le système de santé du pays ». Par ailleurs, l'étude met en évidence d’importantes disparités entre les pays.
Dans le détail voici le classement par pays des décès dus au Covid-19 associés à la pollution de l'air : République tchèque (29%) ; Chine (27%) ; Allemagne (26%) ; Belgique (21%), Pays-Bas (19%) ; France (18%) ; Italie (15%), Royaume-Uni (14%) ; Brésil (12%), Israël (6%), Australie (3%) ; Nouvelle-Zélande (1%).
« Il n'existe pas de vaccin contre la mauvaise qualité de l'air et le changement climatique »
Selon l’institut Max Planck, « les chiffres sont une estimation de la proportion de décès dus au Covid-19 qui auraient pu être évités si la population avait été exposée à des niveaux inférieurs de pollution atmosphérique, sans émissions provenant de l'utilisation de combustibles fossiles et d'autres sources anthropiques (causées par les humains) ». Si la pollution augmente le risque de décès dus au Covid-19 c’est à cause des particules fines, les PM2,5. Une fois inhalées, elles vont dans le sang via les poumons et provoquent une inflammation qui endommage les artères. Un chemin que fait aussi le Covid-19.
Les résultats de cette étude montrent l’importance de la lutte contre la pollution de l’air qui est déjà responsable, selon une étude publiée le 12 mars 2019 dans l’European Heart Journal, d’environ 800.000 morts prématurés en Europe chaque année, et 9 millions à l’échelle de la planète. Les scientifiques préconisent donc, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19 de « mettre en place des mesures efficaces pour réduire les émissions anthropiques, qui causent à la fois la pollution de l'air et le changement climatique ». Ils rappellent par ailleurs qu’il « n'existe pas de vaccin contre la mauvaise qualité de l'air et le changement climatique ».