On le sait : parvenir à arrêter de fumer seul est rarement possible. Et pourtant, en France, les fumeurs souhaitant en finir avec la cigarette ont encore trop peu recours aux différentes aides à la sortie du tabagisme disponible, nous apprend une étude de Santé publique France.
Sortie du tabagisme : un accompagnement des fumeurs s’avère nécessaire
Nombreux sont les fumeurs qui avaient envie d’arrêter de fumer, mais trop peu y sont réellement parvenus. Selon une étude que publie aujourd’hui l’agence Santé publique France, lors de leur dernière tentative d’arrêt au cours des deux années précédentes, 14,8% des fumeurs ou ex-fumeurs déclaraient avoir utilisé une cigarette électronique sans traitement nicotinique de substitution (TNS), 11,7% ont utilisé un traitement nicotinique de substitution (TNS) sans cigarette électronique, 2,8% une cigarette électronique associée à des traitements nicotiniques de substitution (TNS) et 1,6% un médicament (autre qu’un traitement nicotinique de substitution) prescrit par un médecin.
Mais ce qui est véritablement surprenant, c’est que 69,1% des fumeurs qui avaient l’intention de sortir du tabagisme ont déclaré n’avoir utilisé aucune aide parmi celles citées plus haut. Cette information prouve une nouvelle fois que les fumeurs ont besoin d’être accompagnés, et que les médecins ont un rôle de premier plan à jouer.
Risques liés au tabagisme : la sensibilisation du grand public est à améliorer
Les connaissances des Français en matière de risques associés au tabagisme ont elles aussi besoin d’être améliorées. Si, globalement, nos compatriotes savent que la consommation de tabac n’est pas anodine (9 Français sur 10 déclaraient que le tabac constituait un facteur de risque de maladies cardiovasculaires ou d’AVC), seulement deux tiers ont connaissance du risque cardiovasculaire pour une consommation de moins de 10 cigarettes par jour. En plus, seule 1 personne sur 4 sait que le risque cardiovasculaire augmente de manière immédiate chez les fumeurs, dès la première cigarette.
À noter que les personnes de moins de 65 ans et celles avec un niveau de diplôme élevé ont une meilleure connaissance du lien entre tabac et maladies cardiovasculaires et notamment des seuils de quantité et de durée pour être à risque.