Deux tiers des Français (66 %) estiment que la science et les progrès scientifiques doivent permettre aux pouvoirs publics de mettre en œuvre des politiques de santé plus efficaces, notamment en matière de lutte contre le tabagisme. Des progrès qui touchent en particulier aux produits de substitution à la cigarette, tels que les cigarettes électroniques et le tabac à chauffer.
Un rapport ambivalent des Français à l’égard de la science
Pour porter les innovations qui aideront à créer le modèle de santé publique de demain, et aider à répondre aux enjeux d’aujourd’hui, les Français font massivement confiance aux scientifiques (93 %) et au système universitaire (85 %) pilier du modèle scientifique français, selon les résultats d’une enquête d’opinion sur les rapports des Français à la science réalisée par l’institut Harris Interactive.
Les réponses des sondés démontrent toutefois un rapport ambivalent des Français à l’égard de la science. Si 89 % d’entre eux estiment que la science permet le développement de nouvelles technologies qui sont utiles à la population, 72 % des sondés affirment avoir « fréquemment le sentiment d’entendre (ou lire) des affirmations scientifiques contradictoires sur un même sujet ». Une confusion qui nuit à la compréhension des enjeux scientifiques.
Face à cette complexification des problématiques scientifiques, qui sont mal comprises par le grand-public, mais également à cause de la diffusion d’une information multiple et souvent de mauvaise qualité, notamment sur le Web et les réseaux sociaux, 74 % des Français souhaitent que le gouvernement joue un rôle accru pour aider les citoyens à comprendre les enjeux scientifiques, en diffusant par exemple de l’information neutre et de qualité.
Manque d'informations quant à l’émergence de produits de substitution à la cigarette
La problématique de l’innovation scientifique dans le domaine de la lutte contre le tabagisme est particulièrement sensible ces dernières années avec l’émergence de produits de substitution à la cigarette, comme les cigarettes électroniques et le tabac à chauffer, qui sont potentiellement nettement moins nocifs pour la santé des consommateurs que les cigarettes traditionnelles.
Ces produits, dont la dangerosité potentielle à long-terme est encore mal appréhendée par la communauté scientifique, ne sont pas pour l’heure intégrés aux politiques de santé publique en France, ce qui fait que les fumeurs faisant le choix de se tourner vers ces produits pour effectuer leur sevrage tabagique doivent se tourner vers des sources d’information souvent non officielles et de mauvaise qualité.