Monsieur le Ministre,
Pour lutter contre la COVID-19, vous avez annoncé ce jour l’élargissement de la vaccination aux sapeurs-pompiers et professionnels des services d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD) âgés de 50 ans et plus.
Je ne peux que me réjouir de cette décision. Le rôle essentiel de ces acteurs publics prioritaires au service de la population est justement reconnu et je vous remercie d’avoir répondu ainsi avec bienveillance à ma sollicitation.
Néanmoins, la limite d’âge fixée à 50 ans semble davantage répondre à une logique administrative qu’à une nécessité médicale. Comment expliquer en effet à deux sapeurs-pompiers en opération que l’un soit vacciné car âgé de plus de 50 ans et que son collègue ne le soit pas, alors qu’ils sont exposés au même risque ? Comment rassurer une personne âgée face au virus dès lors que l’intervenant à domicile qu’elle rencontre fréquemment ne peut être vacciné car âgé de 45 ans ?
Il me paraît donc essentiel que l’ensemble des sapeurs-pompiers de France et l’ensemble des personnels des SAAD puissent être vaccinés peu importe leur âge. L’essence même de leurs missions est de secourir ou d’aider la population, avec laquelle, ils sont en contact quotidien.
Monsieur le Ministre, soyez certain que les services de santé des Services d’Incendie et de Secours (SDIS) sont prêts pour la vaccination, les chaînes d’organisation et de logistique ont été définies. Par leur maillage territorial, ils ont su démontrer à de nombreuses reprises et dans de multiples circonstances leur réactivité, leur agilité et leur capacité à répondre aux besoins essentiels de nos concitoyens, honorant ainsi notre modèle français de sécurité civile.
Plus généralement, et sans vouloir remettre en cause l’autorité de l’Etat en matière sanitaire, je ne peux que vous encourager à vous appuyer sur les collectivités territoriales, Régions, Départements, Intercommunalités et Communes pour déployer et accélérer la stratégie de vaccination. Sa réussite en dépend assurément. L’adhésion de l’opinion publique aussi.
L’heure n’est pas aux polémiques. Le temps est venu de redonner du sens à la Nation. Les Français ont confiance dans leurs élus locaux. Vous aussi, témoignez-leur votre confiance.
Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, à l’assurance de ma haute considération.