Et si une simple tasse de café devenait votre allié contre le développement du cancer colorectal ? À l’occasion de Mars Bleu, Expressions Santé, dans son communiqué de mars 2025, met en avant plusieurs études révélant les bienfaits insoupçonnés du café face à cette maladie, l’une des plus meurtrières en France.
Cancer colorectal : et si le café était l’un de vos meilleurs alliés ?
Par
Publié le 19 mars 2025 à 15h58
Le cancer colorectal cause chaque année près de 17 000 décès en France, alors qu'une détection précoce permet une guérison dans 9 cas sur 10...
Quatre tasses de café par jour
C'est une étude publiée en février 2024 dans la revue International Journal of Cancer qui a relancé le débat, relayée par Expression Santé. Selon ces travaux menés par une équipe néerlandaise de l’université de Wageningue, avaler quatre tasses de café par jour réduirait de 32 % le risque de développer un cancer colorectal. Un chiffre pour le moins intrigant.
Comment expliquer un tel résultat dans la prévention de cette maladie ? L'étude souligne dans ses conclusions que le café contient des polyphénols, et parmi eux, deux acteurs majeurs : l’acide chlorogénique et le kahwéol. Ces substances bioactives sont dotées de propriétés anti-inflammatoires, antioxydantes et anti-prolifératives. Autrement dit, elles limitent les inflammations, ralentissent la prolifération des cellules cancéreuses et favorisent même leur autodestruction.
La meilleure prévention reste le dépistage
Si la consommation de café semble des plus prometteuses dans la prévention du cancer colorectal, celle-ci ne doit en aucun cas détourner de l’enjeu majeur : le dépistage de cette maladie, qui fait d'ailleurs l'objet d'une campagne nationale, Mars Bleu. Cette campagne annuelle vise à rappeler que seul un dépistage précoce permet d’éviter des complications graves. Pourtant, les chiffres restent alarmants : seuls 34,3 % des personnes concernées effectuent ce test, et 17 % des patients ne réalisent pas la coloscopie pourtant prescrite après un test positif...
Les freins sont multiples. Comme nous l'évoquions dans un précédent article portant sur la campagne de la Société Nationale Française de Gastro-Entérologie (SNFGE) : 32 % des Français trouvent gênant de manipuler leurs selles, 18 % redoutent un diagnostic inquiétant et 21 % refusent la coloscopie par crainte de l’examen lui-même. Ces réticences entraînent parfois un retard dramatique : en 2021, le délai médian entre un test positif et la coloscopie atteignait 81 jours, contre 62 jours en 2013.
Or, comme le rappelle Expressions Santé dans son communiqué, le dépistage du cancer colorectal devrait idéalement être réalisé tous les deux ans pour permettre une prise en charge précoce et efficace. Selon la SNFGE en effet : « si la participation au dépistage atteignait les objectifs fixés — 47 000 nouveaux cas détectés par an — 7 000 décès pourraient être évités chaque année ».